Historique de l’établissement

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Sainte Marie … une histoire déjà longue

C’est lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal du 3 décembre 1827 qu’il est fait référence aux Frères de la MENNAIS « … ceux-ci ayant partout où ils sont établis une réputation acquise et méritée … ». Les contacts sont pris et, sur la demande du maire, l’abbé de la MENNAIS lui envoie un exemplaire du « Prospectus » et il délègue son assistant, l’abbé Coëdro.

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En décembre 1828, trois frères arrivent pour ouvrir l’école dans les locaux de la collégiale de la Magdeleine. Ouverte le 2 janvier 1829, le nombre d’élèves atteignit 300 en juillet.

La révolution de 1830 vit les Frères expulsés. Cependant, c’était sans compter sur la volonté et la pugnacité du Père de la MENNAIS et de ses frères. Le Père fit l’acquisition d’un immeuble, rue de la Paume (près de l’église Ste Croix). L’école est prospère quant au nombre d’élèves, mais les soucis financiers et d’insalubrité  requièrent beaucoup d’énergie. De plus, quelques temps après, on apprend que le chemin de fer arrive à Vitré et que l’école se trouve au centre de ce projet. Le Père de la MENNAIS anticipe l’expropriation et achète une propriété située au Parc. Le temps des travaux, trois classes et le pensionnat retourneront  à la Magdeleine.

Les bâtiments, rue de Châteaubriant (aujourd’hui rue du 70ème), seront construits entre 1855 et 1859. Enfin dans des locaux dignes de recevoir des enfants, l’établissement « L’Institution  Secondaire Moderne Sainte Marie » va se développer et présenter ses élèves aux différents bacs de l’enseignement secondaire moderne, à l’institut agronomique et aux différentes écoles nationales de l’agronomie, aux écoles vétérinaires, aux écoles d’arts et métiers.

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Le gouvernement W. Rousseau fait voter la loi sur les associations et la Congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne est dissoute le 18 mars 1903. Qu’à cela ne tienne, l’Institution Ste Marie résiste ; cependant, le mois de novembre de cette même année marquera à jamais les esprits de la population vitréenne. Malgré la mobilisation énergique de nombreux habitants, les élèves et les Frères sont expulsés « manu militari » par les gendarmes à cheval.

De nouveau confrontés à l’adversité, des Frères, dans l’esprit du Père, au service des plus pauvres, vont continuer l’œuvre d’éducation auprès des enfants. De 1904 à 1936, l’école Notre-Dame (rue de la Commune), va accueillir les élèves dans des conditions précaires, cependant les résultats au certificat d’études sont là pour témoigner de l’efficacité de l’enseignement prodigué.

En 1936, l’établissement et la communauté des Frères vont connaître de nouveaux bouleversements mais autrement plus agréables que les précédents. « Une occasion providentielle, le savoir-faire et la ténacité de gens responsables, l’action conjuguée des trois paroisses de Vitré vinrent à bout d’une situation absolument anormale et qui n’avait que trop duré » (Fr. P. CUEFF).

L’occasion ? Un établissement disponible, rue de la Mériais, qui pouvait se targuer d’une longue histoire (Bénédictines, Ursulines, …). Acheté par la ville en 1906, elle le libéra en 1935. Le dossier fut rapidement constitué : deux mois plus tard, terrains et bâtiments, adjugés à une SCI, étaient loués au comité de l’enseignement libre.

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 Le 8 janvier 1937, un spectacle peu commun attira l’attention d’une bonne partie de la ville. Les garçons de l’école libre (rue de la Commune) quittaient les bâtiments qui les avaient abrités depuis 1904 pour rejoindre, rue de la Mériais,  l’ancien collège Sévigné, qui portera désormais le nom de Pensionnat Sainte Marie.

Réfection de l’immeuble, rue de la Mériais, réhabilitation de la chapelle en lieu de culte, occupation des lieux lors de la seconde guerre mondiale, ouverture d’un centre agricole en 1949, festival de basket, l’établissement prend ses marques dans le paysage vitréen. Et c’est le temps de l’expansion tant du point de vue des élèves que des constructions. En 1970, il y a 31 classes, 969 élèves et 40 professeurs. Le self sera mis en service en 1976 et le pensionnat fermera ses portes en 1982. Un autre grand moment pour Ste Marie sera l’inauguration de la salle de sports : outil nécessaire et indispensable. Point n’est besoin ici d’afficher le palmarès sportif tellement il parle de lui-même. Pour le bien être des élèves, pratiquement tous demi-pensionnaire, les cuisines et le self, occupant des bâtiments du XVIIème siècle vont profiter d’une cure de jouvence et devenir le restaurant scolaire.

Depuis le début du XXI siècle, il ne se passe pas un mois sans amélioration ni équipement pour répondre aux défis de ce siècle. L’esprit des fondateurs, leur courage, leur pugnacité, leur volonté demeurent entre ces murs séculaires. A chacun, élève d’hier, d’aujourd’hui et de demain d’entretenir cet esprit avec foi au service des jeunes.

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